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Il nous raconte dans émission club jeunes, RTG, la naissance de cette association toulousaine et les premières actions dans la préfecture de Gaoual à 300km au nord de Conakry
Enfant de Gaoual, Aboubacar Traoré y a fait ses classes. Il connaît alors bien le manque de moyens pour l’Education en Guinée. Plus tard, étudiant en Santé Publique en France, il reviendra régulièrement dans son pays d’origine pour lister et pointer du doigt les défaillances du système de santé.
Il partage avec deux amis l’envie de faire quelque chose pour la Guinée.
Le 13 juin 2015 naît l’Association Solidarité Internationale pour la Santé et l’Education en Guinée – SISEG.
L’objectif est tout aussi simple qu’ambitieux : promouvoir la santé et l’éducation en Guinée en rénovant des infrastructures sanitaires, éducatives et sportives et en collaboration avec des ONGs locales. Une vingtaine de membres les suivront, personnel médical, jeunes ou retraités, de France, de Guinée ou communauté guinéenne vivant dans d’autres pays.
4 mois après, l’Association concrétise déjà cet élan de solidarité avec une première action dans la préfecture de Gaoual en vue de soutenir la jeunesse et le développement socio-économique.
La préfecture de Gaoual est l’un des châteaux d’eau du pays grâce aux fleuves Tomine et Koliba ainsi que ses nombreux affluents. Les sous-sols recèlent d’importants gisements de bauxite, de fer et d’or, mais ces ressources sont aujourd’hui mal exploitées.
Les bâtiments de l’école primaire sont délabrés et vétustes. Le nombre de classes est insuffisant pour le collège/ lycée. La qualité de l’enseignement est limitée du fait du niveau des professeurs et du manque de matériel scolaire.
En Octobre 2015, l’Association SISEG remet à l’équipe préfectorale des maillots de foot pour les enfants et les jeunes ainsi que quelques ballons qui ont été donnés par le Club Cadours Olympique. Les jeunes joueurs sont fiers d’être maintenant fin prêts pour le championnat national de ligue 1.
L’hôpital préfectoral est vétuste et manque cruellement de moyens pour prendre en charge correctement les patients. Pour tout examen médical complet ces derniers doivent être transférés. Il n’y a qu’une ambulance pour l’ensemble de la préfecture. La construction d’un hôpital gouvernemental est en projet mais en attendant l’accès et la qualité des soins dans la préfecture sont profondément insuffisants.
Toujours en Octobre 2015, en présence des autorités et accompagnée de larges encouragements et remerciements, l’Association SISEG remet à l’hôpital préfectoral du petit matériel médical (pansements, compresses, etc.), dons des hôpitaux et cliniques de Toulouse.
La remise des équipements sportifs en images
SISEG ne compte pas s’arrêter là. L’Association a d’autres idées pour 2016 comme construire et équiper un centre de santé dans la préfecture de Gaoual, trouver du matériel de radiologie, initier un programme de jumelage entre des écoles de Gaoual et de Toulouse, monter une bibliothèque.
Des projets pourraient aussi voir le jour dans d’autres préfectures du pays. Elle est en recherche active de financements pour avoir les moyens de concrétiser ces projets de soutien à la santé et l’éducation en Guinée.
La remise du matériel médical en images
La corruption se trouve à chacune des étapes du parcours du patient : pour avoir un rendez-vous, pour être diagnostiqué par un bon médecin, pour avoir suffisamment de médicaments, etc. Un patient peut venir pour une consultation bénigne telle une grippe et se retrouver hospitalisé uniquement dans l’optique de gagner un peu plus de sous. Des médecins peuvent s’enquérir du patrimoine de leurs patients afin de savoir ce qu’ils pourront en tirer.
Le pays reste profondément affecté par près de 25 ans de régime dictatorial et empreint de libéralisme. Les privatisations à outrance, la propagande et la désinformation, la corruption et le clientélisme ont entre autres dégradé le système de santé. On assiste à un niveau de prestations à deux vitesses : celui qui a les moyens financiers peut se faire soigner et être en bonne santé, celui qui n’a pas l’argent n’a accès qu’à des soins extrêmement limités. Il n’existe aucun système d’assurance maladie. Il y a un manque si important d’infrastructures sanitaires et d’équipements médicaux. Le personnel de santé n’est pas toujours suffisamment formé, préparé à la lutte contre les infections ou épidémies, et respectueux des codes de déontologie.
Les routes restent chaotiques et très mauvaises. Les principales activités sont l’agriculture, l’élevage et la pêche. Les opportunités économiques sont si limitées que la région s’enfonce dans la pauvreté.
Après l’école les jeunes jouent au foot sans aucun équipement.
SISEG veut participer au développement d’un système de santé de meilleure qualité et plus juste, et fait le choix délibéré d’aller dans les villages les plus reculés et vulnérables. Un système de santé défaillant impacte aussi le niveau d’éducation, le développement économique, la sécurité alimentaire et par conséquent entretient le cercle de la pauvreté.
Chacun peut faire un petit quelque chose à son échelle.
SISEG fait aussi appel aux dons (que ce soit en argent ou en matériel sanitaire, éducatif, sportif, informatique) et aux soutiens en termes d’expertise et de bénévolat. Aujourd’hui l’Association a spécifiquement besoin de créer un site internet pour donner davantage de visibilité à ses actions. Si vous avez le savoir, le temps et l’envie, vous pouvez vous contacter son Président Aboubacar Traoré.
Association Solidarité Internationale pour la Santé et l’Education en Guinée – SISEG
1 chemin Henri Bessemer App 200 – 31200 Toulouse
Tel. 06 51 82 42 42
Email. associationsiseg@yahoo.fr ou bouba1974@yahoo.fr
Ces derniers temps, les médias se sont largement intéressés à la Guinée Conakry pour parler soit d’Ebola, soit des dernières élections présidentielles.
Adoptons un autre regard en suivant Aboubacar Traoré, président de l’Association Solidarité Internationale pour la Santé et l’Education en Guinée – SISEG.
Emmanuelle Le Roy
Stéphanie Hubert pour :
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